Septembre noir aux JO
La chronologie des événements tragiques
MUNICH 1972. A quelques mois des Jeux Olympiques de Munich, les autorités allemandes marquent de nombreux points contre les terroristes. Entre le 8 juin et le 9 juillet, la police arrête cinq membres importants de la Fraction Armée Rouge, dont Ulrike Meinhof, considérée comme l'idéologue de l'organisation terroriste. Dans le même temps, elle abat le Britannique Jan Mac Leod, suspecté d'aider les mêmes poseurs de bombes.
Le 26 août 1972, lors de la cérémonie d'ouverture des 20e JO, les principales menaces semblent écartées. L'Allemagne s'apprête à faire oublier les Jeux de 1936 avec faste. La fête ne durera que quelques jours.
Le 5 septembre, à 4 h 08 du matin, un commando bien armé de huit hommes pénètre dans le village olympique. L'un d'eux, engagé par l'organisation, possède les clés. Ils se rendent immédiatement au bloc 31, où est logée la délégation israélienne. Ils s'emparent de onze athlètes et en laissent échapper deux autres, Tuvia Sokolovsky et Gad Tsobari. Deux Israéliens qui tentaient de résister sont abattus sur place.
A 5 h du matin, le commando, baptisé Septembre Noir, lance un ultimatum à la police: si 234 «prisonniers détenus par le régime militaire d'Israël» ne sont pas libérés pour 9 h du matin, il supprimera les otages. L'ultimatum sera repoussé plusieurs fois.
Vers 22 h, deux hélicoptères emmènent les terroristes et leurs otages vers l'aéroport de Fürstenfeldbruck. Des tireurs d'élite les y attendent. Vers 22 h 35, ils ouvrent le feu abattent trois membres du commando. Ce n'est qu'à 1 h 30 du matin, le 6 septembre, que les forces de l'ordre viennent à bout du dernier terroriste qui résistait. Les neuf sportifs ont été tués, et trois membres du commando sont arrêtés.
Le 7 septembre, Golda Meir, Premier ministre israélien, établit une liste de Palestiniens à éliminer. Elle contenait 11 noms selon les uns, 14 selon les autres.
Le 8 septembre: l'armée israélienne lance des raids de représailles contre des bases palestiniennes au Liban et en Syrie. Bilan: 66 morts.
Wael Zwaiter est le premier nom de la liste à disparaître, le 16 octobre, dans un hall d'immeuble de Rome. Sept autres personnes sont éliminées jusqu'au 28 juin 1973, lorsque Mahomed Boudia est abattu à Paris. Le 21 juillet 1973, les services secrets israéliens abattent par erreur un Marocain en Norvège. Le 10 juillet 1996, Israël accepte de négocier des dommages et intérêts pour la famille de cette victime.
Le 22 juillet 1979, le cerveau de la prise d'otages de Munich, Ali Hassan Samaleh, meurt dans un attentat à Beyrouth. L'autre organisateur, Abou Daoud, a échappé à un attentat en Pologne en août 1981. Âgé de 74 ans, il a accordé une interview cette semaine au Journal du Dimanche, dans lequel il précise le coût de l'opération (5.000 dollars) et qu'il «ne regrette rien.
Source:
dhnet.beBen